22/05/2023

Cynthia Mayer

Fondatrice de Faerian Art

✍️ Alex

👀 Mes articles

🤘Wagmi Trends a fait la connaissance de Cynthia.

Jeune entrepreneuse et ingénieure de formation, Cynthia est une passionnée de l’art fantasy. Elle fonde Faerian en 2022 et lance le 14 mars dernier, 999 NFT autour de l’art fantasy. Son objectif ? Créer le monde de Faerian : un monde de tous les imaginaires.

Pour parfaire ta compréhension de l’art digital, et plus spécifiquement de l’art fantasy, plonge-toi dans l’univers sensible, empli d’imaginaire et de poésie, de Cynthia.

Belle rencontre avec cette nouvelle Wagmi Doeuse ! 💖

Bonjour Cynthia, pourrais-tu s’il te plaît présenter ?

Je suis centralienne, orientée business et designer. J’ai été cheffe de projet informatique pour Visa pendant 3 ans.

J’ai grandi en lisant beaucoup de littérature fantasy et ai écrit mes premières histoires vers 11 ans. J’ai également rédigé des nouvelles, dont "Illusion" qui a remporté le deuxième prix d’un concours de nouvelles entre deux écoles.

Tu as travaillé chez Visa pendant 3 ans en tant que « chef de produit informatique » : pourquoi as-tu transitionné dans le web 3 ?

A l’époque, Visa a fait l’acquisition d’un crypto punk. Je ne trouvais pas ça pas très beau et je me demandais pourquoi ils mettaient autant d’argent là-dedans.

A mon sens, il faut mettre plus de beauté dans le monde des NFT. Cette beauté, je l'avais déjà dans une forme d'art digital que j'aimais depuis de nombreuses années, bien avant que les NFTs existent : l'art fantasy. Je me suis donc donné comme mission de l'ajouter au monde des NFTs.

Qu’est-ce qui t’a amené à créer Faerian ?

J’ai lancé seule ce projet. Je n’ai jamais vu d’art fantasy au sein de galeries traditionnelles.

J’ai donc décidé de créer et d’être curatrice d'une galerie d'art en ligne centrée sur l'art fantasy, avec des artistes ayant travaillé pour Magic the Gathering, Lord of the Rings Online, etc. Dans cette première collection, nous lançons 5 artistes digitaux et 1 artiste traditionnelle avec 22 œuvres.

Tu mentionnes que c’est une première dans le domaine de la fantasy de lancer des NFT. De nombreux artistes se sont déjà lancés dans les NFT ; comment vous démarquez-vous versus d’autres projets artistiques du web 3 et d’autres galeries d’art dédiées Web 3 ?

Déjà on se concentre sur l’art fantasy, l’art de l’imaginaire, la mythologie et le folklore. On voit rarement cet art en tant que pièces d’art. On représente des artistes qui n’ont pas l’habitude d’être présentés en tant qu’artistes mais en tant qu’employés.

L’art fantasy véhicule tellement de valeurs : du recul sur ce qui passe dans le monde, il stimule aussi l’imagination, la créativité. Et enfin, il touche à tous les âges.

On s’adresse à des collectionneurs de tous les niveaux.

Comment vas-tu trouver les artistes ?

Je cherchais des images pour illustrer les histoires que j'écrivais ou pour trouver de l'inspiration dans mon processus d'écriture de fiction.

Est-ce que les œuvres référencées sur ta galerie online ne sont que des NFT ou pouvons-nous en posséder une version « physique » ?

Même pour les artistes digitaux, on a la possibilité d’imprimer les œuvres tout en les certifiant sur la blockchain.

En quoi le web 3 bouleverse / ou pas, le monde artistique ?

Il y a de nouvelles formes d’art qui émergent : l’art génératif, de l’IA. De plus, il y a la possibilité, plus rapidement qu’avant, de pouvoir vendre une œuvre via des marketplace dédiées aux œuvres d’art digital, qui, une fois acquises, arrivent instantanément dans ton wallet.

Je peux faire des expos de NFT partout dans le monde sans n'avoir rien à transporter, à part un fichier dans mon ordinateur.

De nombreuses galeries et artistes sont réticents face à l’expansion de l’art digital et aux NFT : qu’en penses-tu ?

Il faut regarder l’exemple des musées, cf la start-up LaCollection : ils travaillent avec les musées pour montrer les œuvres d’art mises « au placard » pour les faire profiter au grand public.

Le fait d’acheter un NFT, de pouvoir l’avoir dans mon téléphone fait que je peux en profiter quotidiennement.

Il y a plein d’opportunités dont celle d’élargir aussi son réseau de collectionneurs.

Aujourd’hui, qui est le public d’acheteurs de Faerian ? Sont-ils français ? Quelle est la typologie de tes collectionneurs ?

A ma première exposition en ligne, en novembre 2022, les gens sont venus des 5 continents, la magie de l'Internet. Depuis, la galerie a aussi voyagé dans 4 pays différents : France, Italie, Corée du Sud, Etats-Unis. On a des collectionneurs français, américains, ukrainiens, canadiens... C’est vraiment très international ! Avec le web 3, il n'y a pas de frontières.

A échelle de 5 ans, comment vois-tu la place des NFT dans le milieu artistique ?

J’espère que d’ici 5 ans on pourra vivre de son art. Pour les artistes traditionnels, à voir comment ça évoluera.
Mon but c’est que les artistes que je lance puissent vivre de leur art.

J'espère que d'ici 5 ans, tous les artistes de talent sauront comment vivre de leur art. Quel que soit le médium utilisé - digital ou traditionnel.

Vous prenez une commission versus les galeries traditionnelles ?

Nos frais de commission sont de 30% mais comprennent absolument tout : marketing, tech, développement, coaching d’artistes, PR (…).

Les galeries traditionnelles, c’est environ 50%.

Moi je fais vraiment du coaching auprès de mes artistes.

Que dis-tu des critiques vis-à-vis du Web 3 ?

Le blanchiment d’argent, par exemple, ça existe aussi dans le monde de l’art traditionnel. Les problèmes d’aujourd’hui font écho aux problèmes d’hier.

Regardons déjà comme le monde est aujourd’hui : il y a du bon et du moins bon mais il y  aussi de nouvelles opportunités qui s‘ouvrent.

Penses-tu que la démocratisation du Web 3 et notamment de l’art digital soit possible auprès de tout le monde ?

Honnêtement, et si je remets ma casquette d’ingénieur, je pense que l’on arrivera jamais à expliquer tous les détails technologiques.

Par exemple, créer une plateforme et générer un smart contract, je ne montrerai pas ça à mon grand-père.

Pour démocratiser auprès des gens, il faudrait que tout soit simplifié et harmonisé entre toutes les plateformes.

Un email c’est utilitaire mais le NFT, à ce stade, c’est encore tout un écosystème d’un point de vue d’une « buildeuse », bien sûr !

Dans 5 ans, Faerian ça ressemble à quoi ?

On aura fait des expos physiques dans une vingtaine de pays, assez de revenus pour soutenir de jeunes artistes, on mettra également en place du mentorat, on sera présent sur tous les mediums d’art (écrivains / …), on organisera des concours d’art et d’écriture.

On passe aux questions POP : quel est ton bouquin de chevet ?

Un roman graphique : le Chant du troll de Pierre Bottero. Il réussit toujours à me faire pleurer quand je lis ses livres. Au-delà de l'histoire d'une petite fille qui voit son quotidien transformé par l'apparition d'êtres fantastiques, c'est le message d'un père qui veut arriver à se libérer d'un lourd fardeau, et je trouve ça puissant.

Ton ou tes Film(s) culte(s) ?

Le Fantôme de l’Opéra, je l’ai vu une dizaine de fois : j’aime la tension, la musique et puis c’est un opéra dans un opéra, il y a beaucoup de beautés et j’ai énormément de plaisir à le regarder et à l’écouter.

Série or not série ?

Stranger things, Locke & key, Outlander.

Je recherche des séries où j’entrevois derrière le côté humain : j’aime tout ce qui est métaphorique. Les ennemis des personnages principaux sont en fait la personnification de leurs problèmes.

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