Emilie Daversin
Co-fondatrice de VO2 Group
Nous avons fait la connaissance d’Emilie.
Après une école de commerce, Emilie est devenue entrepreneure et musicienne pendant quasiment dix ans !
C’est finalement les transformations digitales qui vont la happer : cabinet de consulting spécialisé dans les enjeux numériques, VO2 Group sera lancé dès 2011.
Curieuse, entrepreneure, visionnaire, ambitieuse, Emile incarne la femme contemporaine : moderne, indépendante, libre.
Bonne lecture de ce nouveau portrait d’une Wagmi Doer talentueuse !
Bonjour Emilie, pourrais-tu s’il te plaît présenter ?
J’ai fait une école de commerce, puis j’ai lancé ma boîte d’événementiel pour pouvoir aussi faire de la musique et chanter.
J’étais résidente à l’Alcazar et dans plusieurs lieux parisiens du moment, et j’ai joué à Miami, Moscou, un peu partout pour des lieux ou des marques de luxe pendant près de huit ans.
J’ai arrêté la musique car je déteste le monde la nuit, et j’avais également besoin de faire fonctionner mon cerveau. J’avais besoin d’être nourrie.
En parallèle, mon mari était consultant indépendant dans le numérique. En 2011, on a décidé de se lancer ensemble, j’avais la vision et l’ambition et lui tout le volet business. Je suis devenue co-fondatrice de VO2 Group.
A côté de ça, j’ai lancé en 2016 une appli autour de l’empowerment féminin et anime des communautés femmes.
Pourrais-tu stp nous parler de ton fonds d’investissement ?
Je suis également associée chez Leia Capital qui est un fonds féminin *pre seed (*premier tour de table), on investit dans des projets à hauteur de 30K€ à 150K€.
On est une quinzaine de femmes, directrices générales de grandes boîtes, entrepreneures, avocates (…) et toutes extrêmement engagées.
On investit dans tous types de projets tels que : solution drivée par l’IA, banque verte, substituts industriels aux œufs, solution immobilière B2B pour trouver des locaux commerciaux (…).
Idéalement, il faut que le projet comporte une dimension technologique.
Pourrais-tu nous parler de French Talk ?
C’est un talk autour de l’impact et de l’innovation que j’organise avec mes clients ou avec des communautés de femmes engagées qui est orienté business. Il rassemble de 50 à 100 personnes à chaque fois dans le cadre exclusif des locaux privés de Vo2 Group au cœur du 8ème arrondissement de Paris.
T’intéresses-tu au Web 3 ? Si oui, pourquoi ?
Le web 3 n’est pas lié à l’essentiel de nos offres hormis sur le volet digital studio / studio virtuel - expériences boutiques virtuelles par exemple - mais nous en parlons dans le cadre de nos événements.
Il y a un gros sujet d’offre et de valeur ajoutée service mais aussi d’expérience client. Nous avons d’ailleurs créé notre galerie virtuelle VO2 Group avec quelques artistes du moment.
Nous avons également offert à tous nos clients la clé de Ledger avec nos NFT VO2 pour commencer à sensibiliser nos clients sur nos savoirs faire.
A titre personnel, j’ai commencé à acheter quelques NFT. J’ai adoré la collection Gucci.
Peux-tu nous raconter la genèse, la vision de VO2 Group ?
Vo2 Group c’est une dizaine d’associés, et plus de 500 consultants qui travaillent avec nous en France et dans le monde (Canada, Etats-Unis, Chine, Bruxelles notamment) pour un CA de 60 millions d’euros.
Notre rôle est d’accompagner les grands groupes dans leurs transformations digitales tout en les aidant à optimiser leurs services et l’expérience client qu’ils proposent.
Notre offre plateforme va du conseil pur à la réalisation d’assets digitaux pour nos clients, en passant par les projets data ou IA. La réalité augmentée ou la réalité virtuelle notamment dans le retail sont des sujets que nous adressons bien sûr.
Comment tu vois la place du Web 3 dans ton business ?
Je suis très curieuse de voir les applications et le développement d’Aura Blockchain pour nos clients du luxe par exemple.
Il est très difficile d’évaluer le volume d’affaires aujourd’hui pour nous mais nous sommes sur tous les fronts, depuis les enjeux liées au paiement et à l’expérience omnicanale associée jusqu’à la réalisation d’univers dédiés ou d’événements virtuels reliés à tout le système d info de l’entreprise.
En interne, l’enjeu est plutôt sur l’expérience collaborateurs que sur le paiement des salaires en cryptos.
On s’intéresse aux entretiens dans des espace virtuels, parce que ce sont des univers personnalisables. Dans les équipes créatives, on fait déjà de la 3D et de la réalité virtuelle, il n’y a qu’un pas vers le bureau virtuel.
Par contre je ne crois pas du tout au full « remote » (télétravail) ; le Web 3 ce n’est pas le remote mais plutôt un nouveau mode de vie qui remplacera le voyage dans toutes ses substances, et qui va tout simplifier.
A titre perso, avec un casque, j’ai retrouvé des sensations de la nouveauté, comme la sensation de voyage. Qui plus est, je ne prends pas l’avion car je suis claustrophobe. J’ai la conviction qu’on peut faire du voyage intérieur et virtuel une grosse part de notre vie. Mais peut-être qu’il vaudra mieux méditer que d’aller dans le Web 3…
Que dis-tu des critiques à l’encontre du Web 3 ?
Je pense que beaucoup de gens regardent avec méfiance se former un clan à part de pionniers du web 3, avertis et un peu fermés. Ils ont raison il faut faire attention.
Ce que je déteste dans la vie c’est l’entre soi : le même vocabulaire, les mêmes vêtements, les mêmes personnes. Attention à l’uniformisation. Attention à éviter la reproduction de codes. C’est ça ma limite.
Le Web 3 ne change pas le monde. Nous, femmes, portons et mettons au monde des enfants. C’est nous qui changeons le monde.
Notre objectif chez Wagmi Trends c’est de démocratiser le Web 3 et de décrypter cette révolution numérique : penses-tu que cela soit possible auprès de tous ?
Il faut avoir l’envie de se renseigner, et ce n’est pas simple car on est pressés ou trop éloignés de ces sujets.
Il faut des acteurs comme Wagmi Trends pour décrypter, communiquer et surtout donner envie, ce qui est le cas avec votre positionnement unique! Il va falloir que les gens soient vraiment curieux du sujet sinon il y en aura beaucoup sur le carreau.
Vous êtes là pour ça, c’est votre mission on compte sur vous !
Passons aux questions POP : quel est ton bouquin de chevet ?
A la recherche du temps perdu (et Houellebecq aussi)
Ton ou tes Film(s) culte(s) ?
Mort à Venise (et Le diable s’habille en Prada)
Ta série crush ?
Succession ; mon amour pour les sagas familiales