12/06/2023

Jérémy Crohet

Co-Founder & CMO at Phease

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« Je crois à l’entraide et à la puissance des communautés pour aller vers un nouveau paradigme de société plus sain. »
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✍️ Alex

👀 Mes articles

Hello le Wagmi Gang, 🫶

La rencontre de la semaine est Jérémy Crohet, co-fondateur de la plateforme de compensation made in Web 3, Phease.

Jérémy m’a contacté sur Linkedin pour me parler de son projet : une plateforme qui te permet de scanner et compenser l’empreinte carbone de ton wallet. A travers ce projet, Jérémy et ses associés souhaitent mettre la blockchain au service du bien commun.

Ce premier produit est le début d’un projet plus grand, celui d’apporter de l’impact dans le milieu du web3, et et une plus grande transparence dans le domaine associatif et celui des ONGs. Car oui, une association qui augmente sa transparence, augmente de 53% ses donations (Source: Sage Journals Report) ! Et aujourd’hui, moins de  2% des fonds humanitaires sont effectivement délivrés aux populations locales (Source : The Guardian).

Alors voilà, je t’avoue que ça m’a titillé de mieux comprendre ce projet, altruiste, concret.

D’envisager la blockchain comme une infrastructure qui œuvre pour le bien commun : why not ?

Comment ça marche ? Quels enjeux autour du secteur associatif ?

Pour tout comprendre, bonne lecture de ce Wagmi Doer engagé ! 😘

Bonjour Jérémy, peux-tu nous raconter ton parcours ?

Je m’appelle Jérémy. Je suis originaire de Moret-sur-Loing en Seine et Marne, qui comme son nom l’indique est assez loin mais avec une grande histoire puisque c’est le berceau du peintre Sisley.

J’ai arrêté l’école quand j’avais 17 ans et par la suite, j’ai surtout beaucoup travaillé dans la communication et la stratégie digitale pour aider les marques et les entités à communiquer de façon un peu différente sur les réseaux sociaux.

A côté de ça, j’ai toujours été animé par le fait de travailler pour des causes justes mais c’est vrai que quand tu es jeune et que tu veux concilier ta conscience et le travail, ce n’est pas tout le temps très simple surtout quand tu vis à Paris.

Pour parler de mon parcours de façon plus concrète, en 2013, j’ai co-créé une agence de communication et de conseil autour de la musique pour nouveaux artistes et en 2018, j’ai monté une autre agence, un peu plus généraliste.

Comment es-tu arrivé dans les sujets liés à la blockchain ?

Pour être honnête, je suis un peu tombé dessus par hasard entre 2017 et 2018. J’ai toujours été curieux des nouvelles technologies, de l’espace, de toutes ces choses qui sortent un peu de l’ordinaire et qui amène des nouveaux schémas de pensée, de compréhension, etc..

Un peu comme tout le monde, je pense, je suis arrivé dans la blockchain par les cryptos ! Ça a été le début d’un long apprentissage, je me suis beaucoup renseigné, je ne voulais pas y aller sans vraiment comprendre.

Même si je pense que je ne connais toujours pas plus de 1% de cet écosystème , j’apprends tous les jours de nouvelles choses et surtout il y a cette effervescence que tu ne retrouves pas dans d’autres secteurs. Cette effervescence qui entraîne une vraie envie de changement de paradigme pour un monde plus juste, c’est ce qui me plait le plus dans la blockchain.

Peux-tu expliquer à nos parents, nos parents / nos grands-parents simplement ce qu’est la blockchain ?

Ça c’est une très bonne question !

C’est une technologie qui permet de stocker tes données de façon décentralisée et de façon transparente. Mais en vrai j’ai perdu mes parents dès le mot technologie je pense !

En plus simple, je dirais qu’il faut voir ça comme un grand livre de comptes en ligne, partagé, et vérifiable par tout le monde.

Qu’est-ce que Phease : pourrais-tu nous raconter la genèse et la mission ?

Phease est né il y a un moins d’un an. Nous sommes deux cofondateurs : Thibault qui a fait HEC Lausanne et moi-même.

La genèse du projet s’est tout de suite orientée vers un projet web3 à impact. On avait une vision similaire et un sujet commun donc on s’est dit allez go on se lance !

On a énormément challengé notre première idée pour être franc et suite à beaucoup d’interviews qu’on a faites avec nos utilisateurs, on a changé d’angle puisque les sujets de transparence et de compréhension revenaient systématiquement.

D’ici un trimestre, vous lancez votre plateforme de transparence et de dons. Selon toi, en quoi la blockchain peut révolutionner les dons ?

Ca part surtout d’un constat simple : aujourd’hui, moins de 2% des fonds humanitaires sont délivrés aux populations locales, selon The Guardian. Cela impacte directement la confiance de certains utilisateurs. Un exemple, selon philanthropy.com, un tiers des américains ne donnent pas car ils n’ont pas confiance en la façon dont leurs dons vont être utilisés. Le but est de contrecarrer cela, en donnant aux associations et aux ONGs le pouvoir de pouvoir montrer où cela va afin que les donateurs puissent avoir confiance en la structure dans laquelle ils donnent.

Dans tout ce processus, nous sommes accompagnés par un advisor qui travaille à l’ONU et qui nous aide dans le soutien de projets d’associations et sur nos matrices de compréhension de projets afin qu’on puisse donner le plus d’informations vérifiables à nos utilisateurs.

Pourquoi je pense que la blockchain peut révolutionner les dons ? Car elle peut vraiment permettre une traçabilité totale de l’utilisation des dons. On arrive à un moment un peu charnière dans l’histoire où il y a un vrai besoin de sens et de vérité des personnes qui s’engagent.

La blockchain peut vraiment aider cet aspect de la compréhension à la grande question : à quoi l’argent de mon don a vraiment servi ?

Revenons à votre lancement de la semaine dernière : vous avez lancé un Scan et la Compensation de wallet il y a quelques jours, tu peux nous en dire plus ?

Bien sûr ! Le sujet est assez simple en soit, on voulait vraiment intégrer de la pédagogie dans nos outils qui est à la base de tous les sujets web3 je pense afin justement de pouvoir aller vers une adoption massive.

On a voulu aider notre communauté à comprendre et compenser l'impact de leurs transactions blockchain en apportant un peu d’impact positif dans le web3 ; c’était vraiment le but de ce premier produit.

Il est donc disponible à cette adresse: app.phease.com. C’est vraiment un sujet qui nous tenait à cœur et on espère vraiment que cette première brique que nous sortons plaira à tous !

Que les gens qui lisent cet article n’hésitent d’ailleurs pas à nous faire des feedbacks sur les réseaux sociaux, on prendra tout en compte pour s’améliorer !

En tant qu’utilisatrice, comment ça marche concrètement si je veux scanner mon wallet ?

C’est super simple ! Il te suffit d’aller sur Phease: app.phease.com, de copier/coller ton adresse de wallet publique, là tu découvres ton empreinte carbone et si tu veux la compenser, tu indiques combien et tu cliques sur «COMPENSER».

Ensuite, tu reçois ton crédit carbone quelques jours plus tard, le temps qu’il soit validé par notre validateur en entrant ton email.Mais ce n'est pas tout ! En prime, tu reçois ta «Green Card» et tu peux la partager sur les réseaux sociaux ! Une petite action de chacun mais tous ensemble qui peut avoir un vrai impact sur notre Planète. En tout cas c’est ce qu’on espère !

2030 : Phease ça ressemble à quoi ?

On aspire à devenir une référence dans la manière de donner, et dans la transparence au sein du milieu associatif. La transparence est un enjeu crucial pour ce secteur.

Notre but vise à aider les utilisateurs à vraiment comprendre où va leur don, à quoi il sert, quel est son réel  impact, d’avoir une vraie conscience de leur action. Ce qui je pense est tout à fait normal et les associations le comprennent très bien.

Notre but est également d’embarquer les associations et les ONG dans le web3 car beaucoup ont peur de ce milieu. On aimerait les accompagner afin de vraiment les aider à sauter le pas. Avec comme but final, bien sûr, d’aider les populations sur des problématiques de fond tel qu’un meilleur accès à l’eau, à l’éducation, par exemple.

Que dis-tu des critiques vis-à-vis du web 3 ?

Je ne viens pas du web 3 donc je les entends. Il y a, je pense, un souci lié à la complexité de la technologie avec un verbatim très complexe, chose dont Internet a également souffert à ses débuts, c’est pour ça que la pédagogie est cruciale.

Il est essentiel de garder l’esprit ouvert, d’écouter les questions, et de comprendre les différents enjeux.

Un exemple concret ? J’ai écris un post sur Linkedin, les gens ont vu ça comme un plaidoyer contre le bitcoin. Le but du post de ce post n’était pas d’attaquer le bitcoin mais plutôt d’œuvrer à une prise de conscience sur la consommation énergétique liée au minage. Suite à celui-ci, je me suis fait attaquer de tous les côtés par les défenseurs de celui-ci, et quand ils ont vu que j’avais un projet blockchain, tous ont dit: « ah mais attends je comprends mieux, c’est une bonne chose d’apporter de la nuance des deux côtés ».

Il est important de se questionner, de débattre et de faire preuve de pédagogie envers les gens qui ne comprennent pas encore tout.

Ce qui est sûr, ce sont les avantages liés à cette technologie. L’avenir nous dira qui aura raison.

As-tu un message à faire passer aux personnes qui nous lisent ?

Merci de m’avoir lu jusqu’ici pour commencer ! Je leur dirais d’être toujours curieux, de challenger toutes les idées, celles des autres et les leurs, la communication, l’écoute et la curiosité sont au cœur de tout, j’y crois intrinsèquement.

Je crois sincèrement à l’entraide et à la puissance des communautés pour aller vers un nouveau paradigme de société plus sain.

On passe aux questions POP : quel est ton bouquin de chevet ?

Je sais que c’est étrange mais c’est le droit de l’espace. J’ai envie de comprendre les tenants et aboutissants de ce qui se joue dans l’océan d’en haut.

Ton ou tes film(s) culte(s) ?

Je vais sortir cliché sur cliché mais je vais te citer Interstellar, Fight Club. Comme ce que j’aime dans la blockchain, c’est le côté changement de paradigme. J’ai toujours aimé la façon de voir ces films sous plusieurs angles.

Il y a un côté très beau sur le fait de lâcher prise face à la société de consommation : avoir des gens plus profonds et qui nous questionnent sur la définition simple qu’on peut avoir du bonheur.

Ta ou tes série(s) crush ?

Je suis de la team HBO. J’aime bien les séries longues type 12 saisons, avec une vraie psychologie des personnages : Walking Dead, 24h Chrono, Lost, Chuck, récemment sur Netflix Umbrella Academy pour le personnage «Five»qui est incroyable, ceux qui ont vu comprendront !

Ta playlist ?

En ce moment j’écoute beaucoup Mobb Deep « The Learning », Mos Def « Hip Hop » mais aussi des titres comme « Supernature » de Cerone, « Bitter Taste » de Billy Idol ou « Sisters of Pearl » de Baio ! Sinon Fip au bureau, tout le temps !

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