29/05/2023

Laure Villeret

Responsable digitale chez Edmond de Rothschild Heritage

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"On n'est pas à l'abri d'un succès !"
Laure Villeret
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✍️ Alex

👀 Mes articles

🤟Le portrait de la semaine est consacré à une jeune femme qui s’est lancée dans l’aventure Web 3 au sein du Groupe Edmond de Rothschild Heritage.

On y parle des dernières évolutions technologiques et notamment de l’utilité et applications des non fungible tokens au sein du monde viticole.

Laure Villeret, passionnée des transformations digitales, pose un regard curieux sur ces innovations numériques et nous apporte, simplement, un nouveau prisme d’éclairage sur l’application de la blockchain dans le domaine du vin.

Belle lecture de cette nouvelle Wagmi Doeuse ! 💌

Bonjour Laure, peux-tu stp te présenter ?

Je viens de région parisienne. J’habite à Paris depuis 5 ans et j’ai 34 ans.

J’ai un profil littéraire et artistique. Après des études de communication à l’université Paris 8, j’ai rejoint l’Ecole Supérieure de Publicité à Paris.

Mon premier job était chez Villages Nature Paris. Au début du projet, je gérais principalement la communication corporate et institutionnelle, avant de m'orienter vers l'expérience client et le branding. Après cette expérience, j’ai rejoint la filière art de vivre d’Edmond de Rothschild qui comprend notamment les propriétés viticoles, hôtels, restaurants, exploitations agricoles ; on a même une pépinière.

J’ai toujours eu une affinité particulière avec le digital mais c’est véritablement chez Edmond de Rothschild Heritage que j’ai pu prendre en main ces sujets et m’y former.

Pourquoi t’es-tu intéressée au web 3 ?

Tout d’abord, par curiosité. J’en entendais beaucoup parler et je voulais aller voir ce qu’il se passait.

Et plus je m’y intéressais, plus je trouvais cela passionnant car les applications et impacts sont infinis. Il y a également une créativité absolument incroyable.

Côté Edmond de Rothschild Heritage, je pense aussi qu’on avait besoin de renouveau surtout avec le web 2 via lequel on avait fait le tour de l’emailing, des réseaux sociaux ou encore des influenceurs notamment.

L’enjeu est d’être vraiment en contact avec le client sans être dépendant de la data collectée par le GAFAM.

Le web 3 apporte un vent frais sur ces enjeux-là.

Peux-tu expliquer à nos parents, nos grands-parents simplement ce qu’est un NFT ?

C’est un fichier numérique, associé à un certificat d’authenticité. Ce fichier peut être associé à quelque chose de physique (une œuvre d’art par exemple), et il peut exister par lui-même.

La différence majeure, c’est son inscription sur la blockchain qui le rend unique, inaltérable, non échangeable. C’est cela qui rend le NFT spécifique et qui le différencie d’un format MP3 classique.

En quoi le Web3 peut-il potentiellement répondre à des problématiques que vous rencontrez : traçabilité, authenticité, sécurité (…) ?

Dans le domaine viticole, la blockchain répond à de vraies problématiques. Garantir et limiter la contrefaçon reste un enjeu crucial dans nos métiers.

Dans un NFT, on peut tout encapsuler et cela peut considérablement renforcer le caractère précieux du vin.

Edmond de Rothschild est un groupe vaste qui rassemble une multitude d’activités ; on a commencé à regarder le Web 3 via le prisme client.

On en est encore aux balbutiements.

Comment fonctionnez-vous pour évangéliser le web 3 niveau Groupe ?

Les enjeux sont très différents selon les domaines.

On agira un peu comme une « task force » avec les personnes et équipes concernées.

Peux-tu nous raconter le premier drop des Grands Crus d’Edmond de Rothschild Heritage ? Également les raisons qui vous ont conduites à lancer ce projet ?

On observait ce qui se passait avec attention car c’est un marché en plein essor. On voulait vraiment tester l’appétence de nos clients pour ces nouveaux formats et étudier la façon dont notre cible allait réagir. C’est également un moyen d’attirer de nouveaux clients : une cible plus technophile, plus jeune.

Et bien sûr, on voulait faire ça bien, en réalisant une opération qui avait du sens.

C’est le troisième volet de la collection d'objet d'art qui nous a permis de nous lancer. Tous les ans, depuis trois ans, Madame de Rothschild propose une collection unique de flacons gravés en collaboration avec l'artiste Gilles Chabrier.

L’année dernière, la thématique était Le Temps. L’artiste a travaillé la matière pour illustrer le temps qui passe comme si la bouteille était restée des siècles dans la cave tout en axant sur le potentiel de garde du millésime 2018, excellente année dans le bordelais.

C’est une œuvre d’art et également, une passerelle phygitale puisque l’on transpose une bouteille dans le web 3 ; une façon de la rendre un peu éternelle.

L’achat du NFT permet d’acquérir le flacon gravé physique ainsi qu'un flacon, plus classique, que tu peux déguster pour en profiter tout de suite.

Et on réfléchit sur des sujets de «  wine club. » L’idée, c’est que le NFT permette à terme d’accéder à des événements exclusifs, des dégustations dans nos domaines, par exemple.

A ton avis, en 2030, quelle place occupera la blockchain les NFT dans le monde viticole ?

Je pense que d’un point de vue concret et technique, les NFT pourront occuper une place centrale car ils répondent à de vraies problématiques de traçabilité, et de contrefaçon.

Je ne pense pas que le marché du vin ait été profondément bouleversé par le web 2 avec les usages de consommation. Alors que le web 3 répond vraiment à des problématiques de marché notamment dans le domaine du vin où la concurrence est très forte.

Avec les NFT, tu peux créer des univers différents sans toucher à ta bouteille. Ils permettent aussi une liberté sur un millésime ou une collection particulière, et je pense que c’est très intéressant pour notre marché.

Que dis-tu des critiques vis-à-vis du web 3 ?

Je les comprends dans le sens où c’est un peu classique dès qu’on a un nouvel usage, une nouvelle techno, les gens sont en premier lieu assez réfractaires.

Je trouve cela assez sain que les gens se demandent si c’est légitime et à quoi ça sert.

Du côté des professionnels, cela nous pousse à être davantage pédagogues et transparents. Et surtout, ne jamais oublier que ces nouveaux usages répondent à un réel besoin client.

Le marché est de plus en plus mature pour accueillir ces évolutions technologiques.

Notre objectif chez Wagmi Trends est de démocratiser les nouveaux usages numériques : penses-tu que cela soit possible auprès de tous ?

Oui je pense. Elle dépend aussi de l’évolution technologique. Ça commence à être beaucoup plus simple d’acheter des NFT. Et plus la technologie sera simple et s’effacera au profit du besoin utilisateur, plus les gens se l’approprieront sans même s’en rendre compte.

On passe aux questions POP : quel est ton bouquin de chevet ?

Le dernier livre qui m’a marqué et bouleversé, Dans la Forêt de Jean Hegland. Le livre est paru en 1996 ; il évoquait déjà les problématiques écologiques et la pandémie.

 

Ton ou tes film(s) culte(s) ?

C’est peut-être un peu cliché : Titanic. Il est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît et c’est ça que je trouve très chouette, car il y a plein de niveaux de lecture. C’est un film féministe, et c’est agréable de pouvoir l’envisager sous différents prismes.

J’aime aussi Young promising women, beaucoup plus militantiste. Il est incroyable : on a besoin de voir ce genre de choses !

Ta ou tes série(s) crush ?

Friends ! Et crazy ex-girlfriend : c’est drôle, intelligent, bien construit. On a besoin de voir des récits différents, et les musiques sont top !

 

Ta playlist ?

Mon style est plutôt rock (voire même très rock), même si je peux aussi écouter de la pop et de la soul : Black Keys, Greta Van Fleet, Fauve, …

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