Planète tech : Les immanquables de la semaine

Le Comité du Trésor du Parlement britannique appelle à une régulation stricte des cryptomonnaies non adossées (à du dollar, de l’or…), les comparant à des activités de jeu.
Selon le rapport publié le 17 mai dernier, la spéculation autour de ces actifs « ressemble davantage à du jeu qu'à un service financier » en raison de leur volatilité et absence de valeur intrinsèque.

Les membres du Comité expriment leur inquiétude face à une possible « illusion de sécurité » qui pourrait naître si les cryptomonnaies étaient considérées comme régulées. Ils craignent que cela puisse faire croire aux consommateurs que ces activités sont plus sûres qu'elles ne le sont réellement.

Cette position des législateurs britanniques contraste avec l'ambition du gouvernement du Royaume-Uni de faire du pays un hub international envers les cryptos. Il va sans dire qu'une telle ambition nécessiterait un environnement réglementaire favorable aux cryptomonnaies, plutôt qu'une régulation similaire à celle des activités de jeu.

Début février de cette année le Trésor britannique avait déclaré qu'il prévoyait de mettre en place une régulation robuste des activités liées aux cryptomonnaies, à l'instar de celle des activités financières traditionnelles.

L'entreprise américaine Meta, plus connue sous le nom de Facebook, vient de recevoir une sanction financière sans précédent.

Le 23 mai 2023, la Data Protection Commission (DPC), régulateur irlandais des données personnelles, a infligé à Meta une amende de 1,2 milliard d'euros. C'est l'amende la plus lourde jamais prononcée en Europe en vertu du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD).

Cette sanction sévère découle des pratiques de Meta en matière de transfert de données. L'entreprise est accusée d'avoir illégalement transmis les données personnelles de ses utilisateurs européens vers ses serveurs aux États-Unis. Meta a continué à utiliser le Privacy Shield, un dispositif permettant de contourner certaines restrictions légales en Europe, même après son invalidation en 2020 par la CNIL et ses homologues européens.

Meta se voit désormais contraint d'arrêter tout transfert de données vers les États-Unis dans les cinq prochains mois et de rapatrier toutes les informations hébergées sur le sol américain vers l'Europe dans les six prochains mois. En cas de non-respect de ces délais, l'entreprise pourrait être frappée d'une astreinte supplémentaire. Bien que Meta ait déjà fait appel de la condamnation, cette affaire constitue une étape cruciale dans l'application du RGPD.
Et toi, t'en penses quoi de la captation et de la monétisation de tes données ?

OpenAI, la société mère de l'intelligence artificielle conversationnelle populaire, ChatGPT, pourrait envisager de quitter l'Union européenne suite aux craintes concernant les réglementations futures sur l'IA.

Selon des articles publiés le 25 mai 2023 (Presse Citron, JDG..), le PDG de OpenAI, Sam Altman, lors de sa visite en Europe, a révélé qu'il pourrait être techniquement impossible pour l'entreprise de se conformer à certaines exigences des nouvelles réglementations, notamment celles liées à la catégorisation des systèmes d'IA "à haut risque."

Au cours de sa tournée européenne, Altman a rencontré plusieurs dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron pour discuter des questions de conformité. La popularité de ChatGPT est incontestable, avec plus de 200 millions d'utilisateurs à travers le monde mais des plaintes ont été enregistrées en France et en Italie du fait notamment à de la diffusion de fake news générées par IA, ce qui soulève des questions sur l'avenir de l'IA conversationnelle en Europe.

Bien que OpenAI n'ait pas encore pris de décision officielle, la possibilité de retirer ChatGPT du marché européen souligne l'importance d'un équilibre entre régulation et innovation dans le domaine de l'IA. Cela pourrait avoir des implications significatives pour les millions d'utilisateurs européens de ChatGPT.

Alors que les détails de la future régulation européenne de l'IA restent flous, les acteurs majeurs de l'industrie, dont OpenAI, restent en attente et en faveur d'une régulation équilibrée.

Dans le cadre du programme Artemis, la NASA ambitionne de retourner sur la Lune d'ici dizaine d'années. Mais pas n’importe comment ! Un retour sur la Lune via la création de logements durables sans recours à des matériaux terrestres.
Pour se faire, une équipe spéciale nommée MMPACT, sous la direction de Corky Clinton, travaille à convertir la poussière lunaire, le régolithe, en matériaux de construction.

Jennifer Edmunson, chercheuse de l'équipe MMPACT, révèle que le régolithe serait fondu à l'aide de laser ou de micro-ondes pour obtenir une "pâte molle". Cette pâte pourrait ensuite être utilisée par des imprimantes 3D pour construire des bâtiments. Les premiers tests de cette technologie sont prévus pour 2024, avec une mise en œuvre sur le terrain espérée en 2027.

Pour mieux anticiper les défis de la construction lunaire, la NASA a collaboré avec Icon Technology pour construire Mars Dune Alpha, une structure terrestre simulant les conditions de vie sur Mars.

Mars Dune Alpha servira de modèle pour comprendre les défis de la vie sur des territoires extraterrestres et sera habité dès juin de cette année.

Alors l'impression 3D de régolithe comme futures habitations lunaires ou terrestres 😮?

La startup Keyp a réalisé une prouesse technique incroyable en transformant une Game Boy en un portefeuille hors-ligne pour cryptos.
Joseph Schiarizzi, développeur chez Keyp, a révélé cette invention remarquable dans un fil Twitter le 19 mai dernier. Baptisé "Game Wallet", ce concept utilise une cartouche physique de Game Boy pour générer et stocker en toute sécurité des phrases mnémoniques liées à des cryptomonnaies.

La sécurité est au cœur de cette innovation. Selon Keyp, un appareil qui ne peut pas se connecter à Internet est naturellement plus sécurisé pour stocker des cryptomonnaies. Un tel appareil créé bien avant l'ère des cryptomonnaies ne peut pas être victime d'hameçonnage numérique et reste sûr, même après avoir été laissé sur une étagère pendant 20 ans.

Cette initiative est plus qu'un simple exploit technique. Elle illustre comment les technologies “d'antan” peuvent être réutilisées de manière innovante dans le monde de la blockchain. Il est intéressant de noter que la Game Boy a déjà été utilisée pour miner du Bitcoin en 2021, bien que ce fût davantage une démonstration technique qu'une application pratique.

Alors que les grands acteurs du marché des portefeuilles cryptos comme Ledger restent incontestés, des projets comme celui de Keyp peuvent offrir une approche fraîche et rétro.

A ton avis, avec le développement de la blockchain, est-ce que d'autres technologies rétros pourraient être repensées tels que le minitel ou le Nokia 3310 par exemple?