Planète Web 3 : les immanquables de la semaine

L’initiative est portée par Sber, l’ancienne Sberbank, la plus grande banque de Russie. Elle a achevé en juillet dernier sa propre blockchain et elle va proposer aux investisseurs 150 000 actifs numériques au total, adossés aux prix de marché de l’or.

La banque s’est alliée au spécialiste des métaux Solfer, Sber présentant ces tokens comme des droits monétaires certifiés, "dont le prix et le volume dépendent du cours de l’or."

"L'opération démontre que le marché et l'économie réelle s'intéressent à ce nouvel instrument, qui peut constituer une excellente alternative aux investissements dans un contexte de dédollarisation", a déclaré Alexander Vedyakhin, premier vice-président du conseil exécutif de la Sberbank.

Au début de l’année, le gouvernement chinois a déployé la CBDC du pays appelée yuan numérique, pour les JO d’hiver. Mais, jusqu’ici, la monnaie numérique de la banque centrale chinoise n’a pas eu le succès escompté. En effet, un tweet de Cointelegraph révèle : « Le yuan numérique a un long chemin à parcourir. Selon un ancien banquier central chinois, l’utilisation de la crypto nationale est loin d’être idéale. »

Le 2 janvier, Dante Disparate de WEF a écrit un article de blog traitant de l’avenir des cryptomonnaies pour l’année 2023 naissante. Il y a notamment parlé d’une lourde perte de la valeur marchande de ces actifs : elle se rapproche de 2 000 milliards de dollars. En faisant la soustraction aux 3 000 milliards de dollars de fin 2021, il ne resterait plus qu’entre 800 et 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière pour les cryptos.

« Des millions de consommateurs et d’entreprises ont perdu de l’argent et, ce qui est peut-être plus dommageable pour une industrie et une technologie naissantes, la confiance fondamentale de la promesse de la crypto-finance, qui était censée corriger bon nombre de méfaits ayant donné lieu à la crise financière de 2008, s’estompe », a-t-il précisé.

Alors que la Chine ne cesse de durcir son temps vis-à-vis des cryptomonnaies et du minage, lesquels sont désormais totalement interdits sur le territoire, le pays du Milieu va très bientôt célébrer l'ouverture de sa propre  plateforme entièrement dédiée aux NFT.

Conformément aux habitudes de la République populaire de Chine, ladite plateforme sera encadrée par le gouvernement. Plus précisément, la place de marché, qui portera le nom de « plateforme d'échange d'actifs numériques de Chine » (traduction littérale), sera gérée par les sociétés Art Exhibitions China et China Technology Exchange, toutes deux soutenues par le gouvernement, mais également avec la société privée Huban Digital.

L’année fut pour le moins tumultueuse pour le marché crypto avec plusieurs événements dévastateurs, marquant la fin du bull run. Resserrement des taux directeurs de la FED, guerre en Ukraine, chute de Luna, Three Arrows Capital, faillite de FTX (…) Tous ces éléments ont eu des conséquences directes et indirectes sur le marché NFT, car bien que ce marché soit encore une niche, il reste tributaire des événements exogènes à la cryptopshère.

Quand l’influenceur américain Logan Paul a annoncé le projet de création de sa plateforme de NFT Cryptozoo, de nombreuses personnes ont vu une opportunité de se faire de l’argent. Plusieurs mois après cette annonce, le projet n'a jamais été finalisé et ce ne sont que des indignations, des expériences amères et un délestage de leurs portefeuilles que les investisseurs ont récoltés. Le projet s’est avéré être une grosse arnaque qui a englouti des millions de dollars des investisseurs

Capgemini Research Institute a dévoilé son rapport "Immersion totale : comment les expériences immersives et le métaverse profitent à l'expérience client et aux opérations" dédié à l'impact du Web3 dans le développement commercial et communautaire.

Alors que 25% des gens passeront au moins une heure par jour dans le métaverse d'ici 2026 selon Gartner, les projets Web 3 continuent de s'inscrire au cœur des stratégies expérientielles liées au numérique des marques, renforcés par deux années pandémiques ayant dynamisé les usages digitaux.

Fidelity prête désormais attention aux métavers. La société pourrait proposer des services d’investissements, à l’instar de fonds de communs de placements, ou encore des fonds de retraite, dans ces univers virtuels.

Elle envisagerait également d’y dispenser des formations sous forme de « cours, ateliers, séminaires et conférences » concernant les investissements et le marketing des services financiers.

Le projet Metaverse Decentraland permet aux utilisateurs d’acheter et de vendre des biens immobiliers virtuels. Cependant, il ne regorge pas vraiment de monde. Malgré des milliards de dollars d’évaluations, les entreprises pariant sur un futur metaverse n’ont pas fait beaucoup de progrès.

En témoignent les chiffres fournis par l’agrégateur de données DappRadar sur Decentraland. D’après celui-ci, ce monde basé sur Ethereum n’a que « 38 utilisateurs actifs » sur une période de 24 heures. Ce nombre est incroyablement faible, d’autant plus que la société a une capitalisation boursière de 1,2 milliard de dollars.